L’introduction de la Ratio fondamentalis, texte de base pour la formation au séminaire, cite l’Exhortation apostolique de Saint Jean Paul II, Pastores dabo vobis, qui « a présenté de manière explicite une vision intégrale de la formation des futurs prêtres ». Quatre dimensions sont identifiées : humaine, intellectuelle, spirituelle et pastorale, « qui touchent la personne même des séminaristes et qui ont chacune égale importance ».
Chaque janvier, les séminaristes de premier cycle retrouvent leurs confrères des séminaires de Nantes, de Rennes et de la Communauté Saint-Martin pour des sessions d’affectivité qui durent trois jours. Ces sessions sont animées par des professionnels de la santé, experts dans la psychiatrie et la psychanalyse, et viennent en complément au « parcours humanité » suivi au sein du séminaire lors du premier cycle. Cette année, la première année s’est rendue au séminaire de Nantes et la deuxième à la Communauté Saint-Martin à Evron.
Pour la première année il s’agit d’une session qui aborde, dans un premier temps, les thèmes des fonctions psychiques, l’évolution affective de la personne humaine depuis sa naissance jusqu’à l’âge adulte ainsi que les théories d’attachement. Dans un deuxième temps, sont développés les thèmes de refoulement, de l’intention positive et de la maturité affective.
Pour la deuxième année, il s’agit d’une session qui est axée autour de l’équilibre de vie dans le contexte du célibat d’un prêtre ; ce qui aborde un aspect incontournable dans notre formation vers une vie qui doit parfois faire face à la solitude. Comment comprendre les mécanismes qui pourraient amener à tomber dans des addictions ? Comment employer des stratégies psychiques pour prévenir les dérives ? Comment adopter une hygiène de vie « saine et chaste » ?
Le grand atout de ce parcours humain est que nous sommes accompagnés par des intervenants qui mettent leur engagement de foi au service de l’Église. L’engagement des laïcs professionnels dans l’accompagnement des séminaristes et des prêtres dans un monde qui paraît si changeant et instable témoigne du rapprochement si nécessaire entre l’Église et les sciences humaines.
Outre l’importance de ces sessions dans le cadre de notre formation, c’est aussi l’occasion de faire connaissance et de tisser des liens d’amitiés entre séminaristes des quatre maisons de formation, cela nous permet non seulement d’échanger sur nos cheminements personnels mais aussi de découvrir les richesses de nos diocèses respectifs ainsi que de mieux comprendre la formation dans nos différentes maisons. C’est toujours un plaisir de constater la diversité dans nos séminaires et de pouvoir vivre ensemble les moments forts de la liturgie des heures et de la messe.
Alexander Colley - 2ème année - Diocèse de Dijon