Bien que seules les Ecritures soient inspirées, je vous livre "l'inspiration" d'un poète pour vous parler de ce beau jour du 5 décembre, jour de mon admission, de mes "fiançailles", de mon premier "oui" dit à Jésus : "un cœur n'est juste que s'il bat au rythme des autres cœurs", disait Paul Eluard.
Et bien ce jour-là, le Cœur de Dieu, le cœur de l’Église, le Cœur de Marie et le mien battaient en rythme sur la même fréquence : celle de la joie du Saint Esprit ! Car l'admission, c'est dire devant Dieu, devant un évêque et une assemblée, son désir de cheminer avec le Christ vers le sacerdoce. Et ensuite, c'est l’Église qui dit, pour la première fois, son désir de voir ce séminariste avancer vers ce même but par cette phrase si simple et si profonde à la fois : "Que Dieu achève en toi ce qu'il a commencé."
C'est émouvant, vous savez, de sentir que tout ce cheminement de vocation, toute cette amitié avec Jésus, nous a amené à cette instant où, en quelques phrases, un nouveau départ se fait. Quand je regarde le passé... je me dis que le Christ parie sur notre avenir, sur notre confiance que nous avons en Lui pour le suivre.
Les Douze sont un exemple à suivre ! Pour un voisin de Saint Pierre, marchand de poisson à Tibériade, il est sans doute difficile, la veille de son appel, de se dire que cet homme au tempérament bien trempé sera le premier Pape ! Mais Jésus jette loin les filets de la miséricorde. Il fait confiance à chacun. Et grâce à la confiance qu'Il met au cœur de tous, grâce aux frères, grâce à l'amitié, grâce à notre personnalité, qu'Il a Lui-même dessiné de son doigt divin et poétique, grâce à tout cela, on avance en tant que baptisé vers notre vocation à tous : la sainteté !
Rubent Hercent - 3eme année - Diocèse de Nevers