Séminariste du diocèse de Basse Terre et Pointe à Pitre (Guadeloupe)

Peux-tu te présenter ?
Je suis Elius Dezallant. Je suis en quatrième année de formation au séminaire Notre Dame de l'Espérance, pour le diocèse de Basse Terre et Pointe à Pitre (Guadeloupe). Quand j’annonçais mon entrée au séminaire, d’un côté, cette nouvelle a été mal accueillie par certains membres de ma famille. D’un autre côté, certains avaient une position neutre par rapport à ma décision. Après un temps de discernement et de prière, j’ai décidé d'entrer au séminaire en toute liberté.
J’ai rencontré pas mal de difficultés à mon arrivée, par rapport au changement culturel et climatique. Aujourd’hui, je me sens bien après un effort de dépassement de soi et par le soutien de la grâce de Dieu. Le séminaire est une famille fondée sur les quatre piliers de la formation humaine, intellectuelle, spirituelle et pastorale. Ces piliers m’ont permis de grandir dans la joie, dans un climat de confiance et d’espérance.
Peux-tu nous parler brièvement de ton appel ?
Dès mon plus jeune âge, je ressens le désir de marcher à la suite du Christ. J’ai grandi dans une famille catholique ce qui facilita la croissance de ce désir. J’ai été éduqué avec une grande passion pour la musique sacrée. Je suis devenu instrumentiste très tôt dans le souci d’aider à l’évangélisation de ma paroisse. Puis, l’histoire de ma naissance et d’autres expériences que j’ai vécues avec Dieu ont permis la croissance du désir de devenir prêtre.
Comment se passe ta formation au séminaire d'Orléans jusqu'à présent ?
Ce temps de formation et de discernement en France m’a donné l’opportunité de vivre dans la foi, l'espérance et la charité. Il est ainsi un temps de purification de mon désir, pour marcher à la suite du Christ. Il m’a donné l’opportunité d’aller à la rencontre des autres, avec un cœur ouvert, dans la sérénité et en toute liberté. C’est un moyen pour moi afin de mieux vivre avec les autres et cela pourra contribuer à faire avancer la mission de l’Eglise.
Certaines personnes pourraient voir ce temps de formation comme un mystère, mais pour moi c’est un parcours de purification de mon désir pour que je puisse devenir ministre de l’Église, et voir dans quelle mesure je peux la servir. Certainement, dans le discernement et la prière, ce chemin peut s'incarner dans la mission du Christ serviteur. Jusqu’à présent ma formation se passe bien. Je l’ai vécue dans la joie et dans l'espérance.
Peux-tu nous parler de ton engagement en paroisse ?
Mes activités en paroisse d’insertion concernent la catéchèse, une participation à la formation des couples candidats aux mariages, l’accompagnement des servants d’autel, le service de lecteur, l’intégration de l’équipe de proximité et l’accompagnement de l’équipe des funérailles.
Peux-tu nous dire un verset biblique qui t’accompagne pendant ton cheminement ?
Le verset biblique qui m’accompagne toujours pendant mon cheminement c’est Mt 19,29: « Et celui qui aura quitté, à cause de mon nom, des maisons, des frères, des sœurs, un père, une mère, des enfants, ou une terre, recevra le centuple, et il aura en héritage la vie éternelle. » Ce verset m’a toujours donné de l’assurance pour avancer au large dans mon discernement, malgré les difficultés. Il exprime l’image du Christ qui s’est donné pour l’humanité.
En effet, marcher à sa suite signifie pour moi, la manifestation du don de soi pour la cause de l’Evangile. Cela m’a permis d’avoir la vision qu'être missionnaire, c’est de m’offrir en don, pour contribuer à la mission de l’Église et au service de mes frères et sœurs, sans trop tenir compte de mes déracinements.
