Entretien avec Florent, diacre




Florent Ringeval

QUELLES SONT LES GRANDES ÉTAPES QUI ONT STRUCTURÉ VOTRE ROUTE VERS LA PRÊTRISE ?

Florent Ringeval : Je dirais qu’il y a trois grandes étapes : Tout d’abord il y a eu le témoignage de foi de ma grand-mère maternelle. J’ai passé beaucoup de temps chez elle étant enfant. Je me rappelle aussi sa simplicité dans la prière du chapelet, ce qui est resté pour moi, particulièrement à travers mon attachement à Lourdes et à la petite Bernadette.

La deuxième étape c’est la vie en église, avec ma paroisse. Des hommes et des femmes qui m’ont fait grandir dans la connaissance du Christ. Mais aussi des curés qui m’ont toujours accompagné, et qui m’ont fait découvrir la joie de se mettre au service du Peuple de Dieu. Je n’oublie pas aussi mon engagement en JOC (Jeunesse Ouvrière Chrétienne) qui m’a fait grandir dans la responsabilité, la prise de parole, mais aussi dans la découverte de l’action de Dieu dans la vie par le Voir-Juger-Agir.


La troisième étape, c’est mon année de fondation spirituelle, il y a maintenant 7 ans ; à la maison St François de Sales à Paray le Monial. Une année fondatrice, dans la vie communautaire et spirituelle, qui m’ont donné des fondations solides pour continuer mon discernement et ma vie de coeur à coeur avec le Christ

POUVEZ-VOUS NOUS PARLER DES DÉFIS À RELEVER DANS VOTRE DIOCÈSE ?

FR : Le diocèse de Nevers, est rural en grande partie, avec une population vieillissante et un manque de vocations comme prêtres et consacrés. Néanmoins, de belles choses se vivent, se construisent, et se créent dans les paroisses. Même si les ouvriers sont peu nombreux, ou vieillissants, je sais tout l’amour que beaucoup mettent au service de notre Église diocésaine. Un premier défi est de créer davantage des communautés paroissiales ouvertes, accueillantes et fraternelles, laissant à tous la place que chacun doit prendre dans notre Église. Nous allons aussi accueillir le 2 juin prochain notre nouvel évêque Mgr Grégoire Drouot. Je pense que cette venue va être pour nous un nouvel élan dans la mission, le service et la diffusion de la Bonne Nouvelle du Christ. Un regard neuf, sur une réalité diocésaine qu’il connaît bien puisqu’il vient du diocèse voisin.

QU'EST-CE QUI VOUS DONNE DE L'ESPÉRANCE ?

FR : Une grande Espérance pour moi depuis deux ans maintenant, c’est l’accompagnement des lycéens qui se préparent à recevoir des sacrements. Une espérance de voir ces jeunes, qui ont une soif de Dieu, de le connaître, de le mettre à la première place dans leurs vies. Souvent des jeunes qui vivent des situations de familles difficiles, qui souvent sont peu accompagnés spirituellement par les familles, mais qui pourtant font le pas de s’engager à la suite du Christ. Mais surtout mon espérance c’est le Christ ! Même dans les moments les plus difficiles que ce soit personnellement, au sein de la vie paroissiale, diocésaine ou même dans les joies et les peines que j’accompagne dans mon ministère. Je me rappelle que mon espérance c’est le Christ, et Lui seul !


Propos recueillis par François-Xavier Boulard